samedi 6 mai 2017

Didier van Cauwelaert : UN ALLER SIMPLE, Albin Michel, 1994


Voler une voiture peut vous réserver quelques surprises : un bébé au début du roman, un cadavre à la fin !

C'est sur un ton léger et moqueur que van Cauwelaert aborde le sujet des reconduites à la frontières, mais c'est pour mieux développer la bienveillance qui anime un petit voyou de la banlieue nord de Marseille envers le fonctionnaire malheureux en amour qui est chargé de le reconduire dans son pays d'origine supposé.

Pour ne pas le décevoir, il lui invente (peut-être se l'invente-t-il à lui-même) une origine dans un village perdu dans le Haut Atlas marocain.

Au fil de leur périple, de leur rencontre avec une guide, débrouillarde mais tout aussi larguée dans la vie, l'auteur nous parle de l'amitié, du besoin d'écrire, de l'identification à l'autre et de l'identité.

"Finalement, ce roman que Jean-Pierre voulait écrire en disant "je" avec ma voix, je crois qu'il est en train de naître. J'ai même l'impression que l'auteur se sent de mieux en mieux dans ma peau".

Un livre très facile à lire, qui vous met le sourire aux lèvres et qui évite volontairement la dramatisation. A revisiter ma bibliothèque, il semble que je n'aie lu qu'un seul autre livre de Van Cauwelaert, "Attirances", dont je n'ai gardé aucun souvenir. Pas sûre que celui-ci m'aura plus marquée et je suis tout de même étonnée qu'il ait reçu le prix Goncourt.

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