Ce roman m'a été donné par l'une de mes hôtes qui l'avait acheté juste avant de prendre l'avion, mais qui s'est rendu compte qu'en fait, elle l'avait déjà lu. C'est dire s'il l'avait marqué ! C'est donc avec peu d'enthousiasme que j'en ai entrepris la lecture; elle me l'avait bien dit : "Ca se lit... C'est la suite de "Les yeux jaunes des crocodiles", mais ce n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour lire celui-ci".
Et bien ce dont je suis sûre, c'est que je n'achèterai pas le premier, ni aucun autre livre de Katherine Pancol, tant je me suis ennuyée à subir, à longueur de chapitres, des phrases creuses et des sentences dignes du courrier du coeur de n'importe quel magazine. J'apprends dans sa biographie que K. Pancol a suivi des ateliers d'écritures, et bien ça se voit. Rien de personnel, rien de vrai, tout est construction artificielle, cliché. Les personnages sont caricaturaux, les situations, soit d'une banalité crasse, soit d'un grotesque énorme. L'intrigue elle-même est cul-cul : une femme tombe amoureuse du mari de sa soeur, "l'amour sera-t-il le plus fort ?". Mais comme il n'y en a rien à dire, il faut y ajouter un serial killer, un quartier bourgeois, un peu de lutte des classes – enfin c'est un bien grand mot pour parler des relations entre la concierge et les locataires de l'immeuble -, un petit-fils de la reine d'Angleterre, un nourrisson savant (réincarnation d'Einstein suggérée....).
Je vous assure, je ne vous mens pas, le roman est bourré de phrases comme celles-ci :
"La société actuelle pousse les gens à la violence comme seule affirmation de soi."